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     Les scientifiques ont identifié la possibilité de convertir de façon efficace et reproductible les cellules iPS en kératinocytes qui représentent les cellules de la peau. Ces cellules peuvent être ensuite récoltées, stockées, et conservées de façon cryogénique, c'est-à-dire à de basses températures, pour des années et en quantité suffisante pour traiter un large nombre de patients. Ces kératinocytes issus de cellules iPS présentent la caractéristique de pouvoir générer toutes les cellules formant un épithélium, permettant ainsi de pouvoir générer un pansement de peau humaine qui peut être modelé pour adapter la forme que l'on souhaite. L'objectif de ce laboratoire est de transformer cette recherche fondamentale en recherche appliquée et ainsi traiter les ulcères cutanées.

   

   Dans le futur, les chercheurs espèrent améliorer leur produit thérapeutique en y ajoutant en particulier des mélanocytes également issus de cellules iPS et qui permettront de colorer ces peaux artificielles. Ainsi, il sera possible de créer une peau artificielle totalement en adéquation avec celle du patient.

   La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue sur Terre (environ 50 millions d'individus atteints).

 

  Elle affecte l'hémoglobine des globules rouges, qui sont alors déformés (voir B, ci-contre), ce qui entraine notamment de l'anémie (manque de fer), des crises douloureuses et un risque accru d'infections. Les traitements actuels ont permis d'augmenter grandement l'espérance de vie des patients affectés, mais ils restent limités.

    Aucun traitement efficace n'a encore été trouvé à l'heure actuelle, mais les recherches sont toujours en cours... Depuis peu, un laboratoire de recherche français (i-Stem) possède un programme qui concerne la création de peau saine à partir de cellules iPS pour traiter des ulcères cutanées associée à la drépanocytose.

     Des chercheurs du Centre de médecine régénérative du Boston Medical Center et de l'École de médecine de l'Université de Boston ont créé une banque de données de cellules iPS, qui ouvre la voie à des recherches qui permettraient de corriger la mutation génétique du chromosome 11 à l'origine de la drépanocytose et de trouver ainsi son traitement. La banque comprend des échantillons de sang de patients éthniquement variés, atteints de la maladie, représentant la majeure partie des origines génétiques de cette maladie. Les lignées de cellules iPS obtenues permettent de modéliser la pathologie pour mieux la comprendre et de tester de nouveaux traitements.

Cellules de peau humaine observées au microscope
Schéma d'une coupe de la peau
La drépanocytose
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