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Aurait-il prédit l'avenir de notre société ?

   Il en est peu probable pour l'instant mais rien n'est sûr car depuis la fécondation in vitro, la médecine a avancé à pas de géant et pose de plus en plus de questionnements éthiques. Par exemple, même si la technologie iPS n'utilise pas d'embryons humains pour générer des cellules pluripotentes, enlevant une importante contrainte éthique, elle soulève de nouveaux enjeux. En effet, les cellules iPS pourraient produire des spermatozoïdes et des ovules. Elles pourraient donc être utilisées pour produire un embryon qui serait implanté et mené à terme. Créer un être humain à partir d'un simple morceau de peau serait donc biologiquement possible.
 

   Il est cependant trop tard maintenant pour arrêter les recherches, la création de cellules iPS est à la portée de quiconque possède une formation de base en biologie.

 Toute nouvelle technologie demande de peser les avantages et les inconvénients. L'étude de la production de spermatozoïdes ou d'ovules fonctionnels à partir de cellules iPS pourrait s'avérer utile pour le traitement de la stérilité mais pourrait également laisser place à de nombreuses dérives.

 

   Selon les scientifiques, les cellules iPS, annoncent une nouvelle ère qui révèlera les mécanismes de contrôle de l'identité des cellules. Elles devraient fournir des outils pour étudier les cellules humaines normales ou malades c'est à dire tester des médicaments sur des cellules cultivées en laboratoire. Et pour comprendre pourquoi les cellules dégénèrent dans des maladie telles que la maladie d'Alzheimer. Un des enjeux majeurs liés à la mise au point d'un nouveau médicament est qu'il doit suivre un long parcours pouvant atteindre jusqu'à 8 ans en moyenne avant les stades des essais cliniques chez l'homme. L'utilisation des cellules iPS au début de ce processus facilitera l'identification des composés ne fonctionnant pas sur les cellules humaines.
   Cette technologie permettra d'accélérer la découverte des mécanismes biologiques qui régulent notre corps et ouvre un champ de possibilités immense quant à l'évolution de nos contraintes éthiques.

    Dès 1932, Aldous Huxley, l'un des plus grand auteurs d'anticipation sociale et politique, abordait dans Le Meilleur des Monde la problématique de la procréation médicalement assistée avec l'embryogénèse, en imaginant une société future dans laquelle tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population : de la plus intelligente à la plus stupide.

   Cette vision paraît pour l'instant assez irréaliste bien que les procédés utilisés qu'il présente dans ce livre s'apparentent fortement à la fécondation in vitro avec les "bébés- éprouvettes". Il s'agit d'une technique de procréation assistée qui consiste à pratiquer une fécondation c'est-à-dire une rencontre des gamètes mâles et femelles en laboratoire in vitro et donc à l'extérieur du corps de la femme. L'embryon formé est par la suite réimplanté dans l'utérus de la future mère. Ce procédé fut possible à partir de 1978 et réalisé avec succès au Royaume-Uni, puis en France en 1982.

   Huxley présente dans ce livre un monde dans lequel procréation et sexualité sont entièrement séparés, une vision à long terme qui pourrait intéresser de nombreuses personnes mais qui engendrerait également d'immenses controverses et problèmes éthiques.

   

Vers une nouvelle humanité?
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