Cellules iPS : quelles prouesses !

  Depuis la nuit des temps l'immortalité ou encore la jeunesse éternelle ont toujours fascinées et fait fantasmer les hommes.

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   Ces questions sont notamment énormément abordées dans la littérature moderne et le cinéma. Par exemple, René Barjavel dans son roman Le Grand secret pose la problématique : si nous étions tous immortels, comment pourrions-nous continuer à vivre ? Chaque être humain vivrait éternellement et continuerait à se multiplier. Il y répond d'ailleurs ainsi « La vie sans la mort rend la vie impossible».

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Et si ces questions n'étais pas si abstraites que cela ? Faudrait-il finalement les prendre avec le plus grand sérieux ? Barjavel aurait-il prédit dans son livre la plus grande interrogation du XXIème siècle ?

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   Cela se pourrait bien.. En effet la société de biotechnologie française Cellectis annonce en 2013 une première mondiale : la possibilité de "se faire une sauvegarde génétique pour se réinitialiser un jour". Science-fiction ? En partie seulement. Car son PDG André Choulika a lancé sa nouvelle filiale Scéil, qui propose ce contrat futuriste. Un pari audacieux sur les progrès de la pharmacie et de la médecine, qui demain, affirme-t-il, développeront de manière routinière médicaments personnalisés et thérapies régénératrices.

   Scéil propose un service de base à environ 53.000 dollars (environ 47 000 euros), plus un forfait de maintenance de 500 dollars/an après la 3ème année. Pour démarrer, le service n’est disponible que dans les régions du monde où la législation le permet : Etats-Unis, Moyen-Orient (Dubaï) et Asie (Singapour). Et demain, sans doute, en Suisse. La réglementation française, en revanche, rend l'offre impossible, car elle exige de spécifier l’usage futur de tout prélèvement biologique.

Une fois la somme acquittée, le client se verra faire un prélèvement de peau d’environ 3 mm de diamètre, qui sera ensuite expédié dans le laboratoire de Singapour, où les cellules du derme (fibroblastes) seront cultivées en qualité clinique, puis conservées dans de l’azote liquide (-180°C). Une partie d’entre elles sera en plus reprogrammée pour donner naissance à des cellules iPS, elles- mêmes cryogénisées.

 

   Grâce aux cellules iPS il sera plus tard possible de régénérer les organes endommagés, provoquer à nouveau leur différenciation en cellules du cœur, du sang, du foie, du pancréas, du cartilage ou encore du cerveau. Techniques dont Cellectis, un leader mondial de l’ingénierie du génome, est justement spécialiste. L’un des gros avantages de ces iPS est d’éteindre toute polémique d’ordre religieux. Puisque, contrairement aux vraies cellules souches, elles ne proviennent pas de cellules souches embryonnaires.

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   "Dès 2020 ou 2030, les gens se feront couramment soigner comme cela", affirme André Choulika, qui y voit une source d’innovation et de croissance pour les décennies à venir. Une révolution silencieuse capable de faire reculer la mort, qui posera des problèmes sociétaux et éthiques très peu abordés pour l'instant.

 

  Les connaissances des mécanismes les plus intimes de la biologie cellulaire, les nanosciences, l’informatique et l’intelligence artificielle ouvrent des perspectives thérapeutiques quasi infinies à l’horizon de 10 à 20 ans :
 

• réparation ou remplacement des cellules vieillissantes (os, cartilage, peau,...)

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• réparation des tissus altérés par apport direct de cellules souches pluripotentes

 

• génothérapie: procédure consistant à remplacer un gène défectueux

 

• traitement des cancers

 

• création de tissus et d’organes en vue de leur transplantation

 

 

   Actuellement dans le monde, 124 000 personnes attendent un organe et 21 meurent chaque jour faute de greffon.

Selon certains il sera bientôt banal de vivre jusqu’à 200 ans, il a même été dit que l’enfant qui vivra 1000 ans est déjà né...